Comment les abeilles fabriquent-elles le miel ?

Quelle que soit la culture considérée, le miel représente depuis toujours un aliment très consommé. Plusieurs modes d’utilisation existent, et ce, grâce à ses multiples bienfaits sur la santé. Comment les abeilles produisent-elles le miel ? Cet article vous apporte la réponse à cette question.

Le nectar, ingrédient de base du miel

Le nectar est un ensemble d’eau et de sucres divers produits par la plante. Son odeur attire les abeilles. Ainsi, la butineuse collecte cette substance en échange du pollen qu’elle dépose pour féconder la plante. Le nectar sera aspiré et stocké dans l’estomac à miel ou jabot de l’abeille.

Au cours de cette étape, la butineuse éjecte des phéromones sur la plante. La présence de cette substance prévient les autres insectes qu’il s’agit du passage préalable d’une abeille.

Une fois à la ruche, l’abeille dépose le nectar recueilli dans le jabot d’une receveuse par le mécanisme de la trophallaxie. Ainsi commence la transformation chimique du nectar en miel.

Les abeilles, des ouvriers efficaces

Une fois transmis à la première receveuse, les abeilles deviennent des ouvrières organisées à la tâche pour la transformation du nectar. Ce dernier subira alors un processus marqué par l’envoi du nectar d’un jabot à un autre.

La salive de ses insectes contient une enzyme appelée invertase. Lors de cette passation, le nectar sera mélangé à cette dernière. Il en résulte la transformation du saccharose qu’il contient en d’autres sucres comme le fructose et le glucose. Une autre enzyme appelée le glucose oxydase va ensuite transformer une partie du glucose ainsi produit en acide gluconique. Cet acide empêchera le développement des bactéries et des champignons. Dans le même temps, il y a la production du peroxyde d’hydrogène, substance qui protège le miel tout au long des étapes ultérieures.

La maturation du miel

Le nectar ainsi transformé sera envoyé dans des alvéoles. La chaleur de cet espace entrainera l’évaporation de l’eau contenue dans ce miel en devenir. De même, certaines abeilles s’occuperont d’entretenir le courant d’air par le mouvement des ailes.

Il sera ainsi produit du miel à très faible contenance (environ 18 à 20 %) en eau. Cette caractéristique assure la protection contre les dépôts de microbes. Ce produit peut donc être transité dans d’autres alvéoles fermées grâce à des opercules. Le processus de maturation peut donc se poursuivre sans crainte d’altération.

A-t-on toujours le même type de miel ?

Il va de soi que le miel constitue un aliment naturel et d’origine florale. Il existe toutefois plusieurs types de classification utilisés à cet effet. De façon générale, on distingue le produit multifloral et celui pluriforal.

Le miel est dit monofloral lorsqu’il tire ses éléments essentiels en grande partie (70 % au moins) d’un même type de fleur. Dans ce sens, la production peut dépendre étroitement de la région considérée. En effet, certaines fleurs ne poussent que dans certains climats spécifiques.

Le miel plurifloral par contre, provient de matières tirées de plusieurs types de fleurs. On peut avoir par exemple le miel de printemps issus de plantes qui fleurissent au cours de cette période de l’année.